vendredi 31 août 2007

La ferveur des courbes

Sous des volutes de fumée blanche, sous les assauts du vin,
Juste une heure.

Dans ma main, l'esclave d'un moment,
Des courbes fragiles
des reflets couleur de Montbazillac
Un voyage dans ma mémoire qui n'existe pas.

La caresse de l'appareil pour ne pas te brusquer,
Apprivoiser tes pudeurs tout autant que tes traits,
Les apprendre avec ferveur
Pour une étreinte d'un moment dans le sexe d'une vision.

Ton corps est fumée qui se dessine dans ma rétine
Dans l'objectif
Et qui s'imprime sur le papier comme dans cet instant,
comme dans mon souvenir.

C'est un jeu, c'est une danse où tu caches et où je sais.
Tu t'exhibes fière ou recroquevillée dans ta peau,
je suis le veilleur d'une lumière qui m'appelle.
Mais tout ça n'est qu'un jeu...









... Un jeu pour des enfants d'il y a longtemps.
Et ta permissive patience pour mes égarements.
On garde un peu de candeur, on oublie les supplices, et la vie nous grandit,
et la vie nous oublie.

PS: Il y a des sourires que je n'oublierai pas, quitte à passer la Manche sous mes yeux pour encore rire avec eux

samedi 25 août 2007

La plume des filatiers.

Cette histoire qui n'est qu'une page griffonée, un exercice,
Une trace oubliée.
Dénudés, caressés, les sens existent-ils quand on est allongé sous un velux et qu'on entend tomber la pluie.
Plus rien n'existe. Que des contours,
des reflets...

Une ombre comme un arbre dressé sur le mur.
Ne restent qu'une tasse et le café sur son contour...
la mémoire d'une odeur.

Un contraste, une joie qui, impudique, se laisse deviner au détour d'une larme non enfantée. Qui s'abîme.
L'écume d'un fantôme déjà disparue. Un bal psychédélique où les multitudes de toi sussurent des secrets.
Un carillon suspendu à ton échine.

Le toucher juvénile qui détruit les cascades et remonte le temps.
Un noyé qui s'effleure, un poids qu'on s'invente...










Où alors, une histoire qui n'est qu'une page griffonée...
Toulouse le 22 aout 2007

blowing in the wind


Les vacances, son temps un peu trop long, une angine, de la pluie, toujours de la pluie, des films, plein de films, de l'alcool (pour le principe).
De la pluie dans la nuit, un voyage.
De la musique sur mon piano, des grognements dans une poitrine.
Parfois, on mord dans de l'absinthe sans s'en rendre compte.
C'est chaud, et doux.

Des ouvertures, des claques.

Des doutes aussi. L'angoisse de la solitude qui n'est pas encore venue. Des lettres qui s'accumulent et moi qui ne veut pas les lire.

Une langue, ça s'apprivoise, ça se caresse. Et si je n'étais pas là au rendez-vous?

In one month, I leave to Birmingham.






Heureusement, il reste les miettes dans la cuisine pour me rappeler qu'un mois, c'est autant de temps pour passer l'éponge.







dimanche 12 août 2007

Les faussettes de l'Horloge

Une semaine de plus, on commence à connaître le quotidien des habitudes.
Elles restent étrangement malgré leur fin annoncée.

Affublé de mon regard débile, je continue encore de m'émerveiller du crépuscule, de ces entrelacements, de ces enlassements qui vivent tant dans les mares que posés sur le ciel.

J'écoute India Song, cigarette à la main.
J'aime Jeanne Moreau.
J'aime Duras,
et m'enfermer dans les portraits de ses personnages qu'on ne saisi jamais parfaitement.
C'est un peu une époque que je n'ai jamais vue qui s'hérisse à mon contact. Une époque morte qui ne veut plus que se reposer
et qui m'évite pour me laisser quelques placides et lointaines visions d'elle,

des verres, des saveurs

des alcools couleurs d'ambre.

On s'enfonce trop vite dans la nostalgie d'une époque qu'on n'a pas connu. Alors on s'étire vers la réalité et on cesse de se prendre pour Dietrich...


...mais en gardant son verre à la main.








Et définitivement, on s'éloigne du connu qu'on s'est créé. On assure ses souvenirs, on les choisit

et on laisse le reste s'abîmer.
Deux mois sont devenus un baobab grandissant sous des néons.

dimanche 5 août 2007

Credo et absolvo

Un petit moment depuis le dernier Post, c'est qu'Internet m'a fait défaut. Dans tous les cas, pas grand chose de neuf. Je ne pars plus en Inde, mais toujours en Angleterre, ça, ça ne change pas. Sinon, la vie de tous les jours, un peu comme d'hab. Un stock, des journées en sous-sol, un peu de tranquilité à Cahors, pour aller voir Thierry.




De la chaleur sur la brique, mes mirettes à la pupille toute rétractée, et juste un nuage sur les allées Franklin Roosvelt.
En un coup de métro, je saute à pieds joints dans un dîner pâtes à la carbo, avec un soupçon de bière qui passe doucettement en pétillant dans ma gorge.

Le sourire d'une demoiselle qui pour un temps consent à ce que je l'exhibe. J'aime la douceur des gens que je connais un peu, et la pudeur qu'ils ont à me demander de ne pas publier leur trombine.

Un monsieur un peu dans la force de l'âge, qui contemple l'horloge en méditant sur le son de la fontaine qui reste seule sur cette petite place à briser le silence.

Des besoins de cathédrales, un bref retour à la religion
la foi
la ferveur

Ou seulement peut-être, le besoin de se retrouver,

Comme certains autres qui se retrouvent seuls assis sous des colonades, et qui disparaissent dans la lumière du jour déclinant, pour laisser la place à d'autres.



D'autres avaient disparu, ils reviennent avec des paroles de voyages, de nouveaux souvenirs
Et les clefs de leur maison étrange.
Tout à la fois, le temps déconnecté comme une image immuable.


L'idée d'un autre, pour mon rire à moi
On croise souvent les intimités à rire ensembles.

Toulouse le 5/08/07