Vendredi était un grand jour pour mon snobisme proverbial. En effet, rentrant du travail (France Télécom Wilson bonjour!) je m'appretais confusément à passer sous la terre, m'enivrant d'avance de la joie de sentir dans mes narines de mouhâ une vibrante touche de métane, quand soudain vint (passé simple) dans mon esprit l'idée de regarder dans mon portefeuille si je disposais bien de ma Pastel... Oh joie, un étui cartonné se rappelle à mon souvenir: Théâtre du Capitole-Abonnement!
Merdouille, me dis-je dans mon for interieur, la fin de la saison approche tout aussi vite que le 31 juin, date de la dernière représentation, aussi me faut-il utiliser cette dernière approche hypothétique de la culture (oui, le dernier opus de ma culture avait été Tristant et Iseult, et Tristan (qui était très gros et très barbu et très petit) s'amusait à postillonner sur Iseult qui, la pauvre, en était toute décoiffée: une soirée de 5h à se faire chier, et en prime, c'était vraiment mauvais...) dans la véhémence la plus affirmée. Alors, le sagace personnage que je suis volette au coin du square Charles de Gaulle, emprunte en sautillant la rue Lafayette, tourne sur sa gauche (à gauche, toujours à gauche) et traverse allègrement la place en direction du kioske de l'opéra!
Personne à droite, personne à gauche. Nous étions seuls, lui et moi, séparés uniquement par ce mur de verre (plus un muret dans les faits, mais ça fait mieux de dire mur). Pupille agarde, poing serré, sueur livide s'épanchant sur nos fronts, une question demeurait: lequel de nous deux dégainerait?
En piedestal de la virilité, je m'avance décidé pose l'abonnement sur la tablette, et annonce dans le microphone: "Je prends une place pour la prochaine séance!" Et lui de me répondre de sa voix nasillarde et méprisante: "Demain, 15h, flûte enchantée, de toutes façons vous avez pas le choix après vous aurez un poteau en face de la trogne..." Et oui, des fois, je me demande qui a décidé que l'Opéra c'était class... visiblement pas ce portier contrarié de n'avoir pas eu le droit de porter le traditionnel smoking noeud pap' de ses collègues plus jeunes, et plus estimés.
Toujours est-il que j'ai pris la place! Et ça c'était une bonne chose! Le lendemain serait au moins agréable du fait de Mozart, et la jovialité d'avoir pété ma class de blasé confirmé des espérances musicales était telle, que je pouvais bien péter mon deuxième phare, tout eut été des plus parfaits dans un monde "toujours le meilleur des".
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3 commentaires:
amour, ya pas de 31 en juin.
je t'aime
amour, ya pas de 31 en juin. je t'aime
a ben ya eu un beug, t'auras 2 fois le même
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