Arrivé au métro, je suis en retard dans cette foule plastique qui s'avance comme un seul homme dans l'escalator.
Vidé par les relents d'eau de cologne, trops proches les uns des autres, je sors. Le Square Charles de Gaulles est maquillé pour un instant de toutes ces tâches qui apparaissent quand on est passé trop vite de l'obscurité artificielle à la vraie couleur de la journée, on se met alors à déguiser les objets, à se créer son carnaval pour quelques secondes.
Après une très rapide part de pizza dégustée en compagnie de yannou (chez Isidore, cela va sans dire), je pars précipitamment.
Dans une obscurité lascive, parsemée de petites lumières bleues suspendues sur les plafonds, je rentre et m'assois face à un voile.
La clarinette propose une première fois.
La salle se tait.
Puis les accords.
Puis Mozart...
Quand tout se met à bouger, les danseurs à tomber du plafond, je suis comme un gosse, à contempler les couleurs, les visages, à écouter et puis à m'étendre dans mon silence parfois.
Et puis j'ai pleuré quand la Reine de la Nuit entame ses vocalises asourdissant de pureté, cette voix sans pareil sur une musique sans pareil, des larmes, des cris, des hourras. Et moi, toujours habillé de la lumière bleue.
Je sors encore titubant et retrouve Cyril, et puis Laurent. Un début de soirée entamé au bord de l'eau, à papotter tranquillement.
Je joue avec l'appareil de Cyril, nous allons chez Laurent.
En repartant je constate le vide que l'on peut croiser quand on s'apparaît tout seul.
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