mardi 11 septembre 2007

Quand les rames se chevauchent

C'est quand je sais que tous les reflets me rappellent la mer qu'il faut partir.
Tout de suite, quand le jour s'éteint, tout de suite...
Une fenêtre ouverte sur les Landes, une fenêtre ouverte.
Chez nous.
Puis, affligés par le temps qui passe on décide le soleil.
Pour se reposer, pour se réchauffer,
pour voir.

Les ombres s'amoncellent sur les corps alors que le jour décline. Ne restent que les contrastes voyageurs offerts par la nudité, par la juvénilité...
... par la mélancolie d'un océan qu'on désire, mais qu'on ne comprend plus.

Alors on reste, comme un adolescent, courbés devant les rouleaux frêles, prétrifié dans son appréhension du monde.
Et on laisse le temps s'écouler, suave, lassif.
Enfin, on part: la mer s'assombrit, elle monte,
elle monte.

Nous, nous nous perdons dans des jeux d'enfants,
pour laisser une trace
pour s'endormir quand les pénitents restent sur la plage.
On rêve de lendemains,
On rêve de rires que l'on sait immarcessibles
On vit dans un reflet où on ne se sent pas entier mais seulement plus légers.
Dans le coin d'un salon, on voit la culpabilité des enfants s'établir sur les visages, celle qui se dessine au toucher du plaisir.



Le temps s'est arrêté dans ce lieu de délices, et après des odeurs,
on se laisse partir.
Bayonne, le 3/09/2007

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